Vous vous demandez ce que la science appelle un superprédateur ? Regardez-vous dans le miroir. Une étude publiée dans la revue Science, vendredi 21 août, démontre que l’énorme pression exercée par l’humain sur les populations animales, terrestres comme marines, en fait un prédateur unique, et à même de déséquilibrer totalement les écosystèmes et les chaînes alimentaires, ainsi que de provoquer des extinctions de masse.
L’idée d’une exploitation extrême de la faune sauvage est déjà largement documentée. Mais les travaux de l’équipe de Chris Darimont, de l’université Victoria au Canada, ont cherché à analyser ce tableau de chasse sous un autre prisme : en comparant l’impact de l’homme à celui d’autres prédateurs non humains. Pour cela, les scientifiques ont passé en revue plus de 300 études portant sur 2 125 cas de prédation sur des espèces sauvages (poissons et mammifères terrestres) de chaque continent et océan, à l’exception de l’Antarctique. (…)
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