C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons la perte de quatre jeunes bonobos, que la maladie nous a ravis ces derniers mois : Minzoto, Ingende, Welenge et Kwango.
Nous nous étions tellement attachés à eux ! Nous avons été bouleversés de perdre aussi soudainement ces petits orphelins gentils et joueurs, qui avaient fait un tel chemin depuis leur arrivée au sanctuaire.
Ces bonobos sont tous décédés en quelques heures, à quelques jours les uns des autres. Leurs symptômes suggèrent qu’ils ont été victimes de l’EMCV, le virus de l’encéphalo-myocardite, un virus commun chez les animaux sauvages, imprévisible et sans cure, qui a déjà emporté plusieurs vies précieuses à Lola ya Bonobo dans le passé. En raison de la pandémie, le laboratoire national n’est pas en mesure de conduire les analyses d’autopsies, mais le diagnostic ne fait guère de doutes.
Nous nous souviendrons d’eux avec amour !
MINZOTO, 7 ans
Minzoto était né à Lola ya Bonobo. Il était le second fils de Tshilomba, la matriarche du groupe de l’enclos trois. Il était adorable avec ses belles et grandes oreilles.
Les bébés nés à Lola symbolisent l’optimisme de nos efforts et l’espoir de sauver cette magnifique espèce en danger.
Les trois autres bonobos avaient été sauvés des trafiquants et étaient pris en charge par leur maman de substitution à la nursery.
WELENGE, 3 ansWelenge est le premier bonobo secouru l’année dernière, juste avant le début de la pandémie. Elle était arrivée à Lola avec une balle dans la mâchoire et une blessure à l’œil, résultant de l’attaque des braconniers.
L’équipe de vétérinaires avait réussi à lui retirer la balle et la mettre sur le chemin de la guérison. Welenge avait développé un lien très fort avec Maman Peggy.
INGENDE, 3 ans et demi
Igende était arrivé à Lola ya Bonobo en janvier 2019. Il avait été confisqué grâce à un enquêteur de l’ONG Conserv Congo qui avait passé des mois à gagner la confiance d’un trafiquant. Le trafiquant et ses complices avaient été arrêtés, condamnés et emprisonnés pour leurs crimes.
C’était la première fois que des trafiquants étaient condamnés en RDC, preuve que nos efforts contribuent à des changements de comportements positifs parmi les représentants du gouvernement et les forces de l’ordre.
KWANGO, 5 ans
Kwango était arrivé à Lola ya Bonobo en août 2018, confié par un homme qui avait essayé de le vendre comme animal de compagnie avant d’apprendre que c’est illégal. Comme beaucoup d’orphelins, il était arrivé malnutri et déshydraté, avec des parasites intestinaux et des éclats de balle dans la tête.
Il avait réussi à guérir et était devenu un bonobo heureux grâce aux soins de maman Yvonne, qui avait noué un lien très fort avec lui.
C’était un jeune bonobo téméraire et espiègle, qui avait gagné le surnom de » Prince de la nursery ». Il adorait rire ! Il n’hésitait pas à attraper la main d’un soigneur pour lui demander des chatouilles sur le ventre.
C’est le cœur lourd que nous disons adieu à ces gentils bonobos. Perdre un animal est la partie la plus difficile du travail en sanctuaire.
Mais nos mamans de substitution dévouées, nos vétérinaires et tous ceux qui s’occupent des bonobos continuent d’avancer. Car un travail essentiel est à accomplir chaque jour : 70 bonobos vivent à Lola ya Bonobo.
Chacune de ces vies est précieuse.
Chacun de ces bonobos a besoin de notre détermination, de nos soins et de notre amour.