L’arrêté triennal classant certaines espèces susceptibles de causer des dégâts (dans les faits les soi-disant « nuisibles »), arrivé à terme cet été, a été prorogé de un an. A la demande des chasseurs toujours soucieux de bénéficier d’arrêtés les plus longs possibles pour éviter d’être sanctionnés par les tribunaux. Et avec l’accord de la LPO qui craignait un énième cadeau présidentiel à la veille des élections nationales.
Il doit être en préparation, nous attendons toujours les réunions promises.
C’est la nouvelle ministre en charge de l’écologie, Amélie de Montchalin, qui devra le signer. Va-t-elle résister aux lobbies habituels en évitant de laisser détruire des milliers de renards et mustélidés (fouine, martre, belette…) principaux alliés de l’agriculture ? On peut l’espérer car elle a affirmé que ces décisions seront basées sur la science.
Le nouveau ministre de l’agriculture lui-même va-t-il enfin défendre les agriculteurs contre de purs intérêts cynégétiques à court terme (lâchers de gibiers d’élevages) ? On peut l’espérer dans l’intérêt même des agriculteurs et de la santé de tous (les poisons pour palier à l’absence de petits prédateurs s’appellent notamment bromadiolone et empoisonnent toute la chaine à commencer par les rapaces.
De plus en plus d’agriculteurs responsables en appellent à un changement.