« IFAW se réjouit de la décision du Conseil et félicite l’UE de cette avancée décisive pour les espèces sauvages. » indique Sonja Van Tichelen, directrice régionale UE d’IFAW « Durant ces quatre dernières années, IFAW a travaillé inlassablement pour que l’UE adopte un plan d’action contre le trafic d’espèces sauvages sur le modèle de ceux déjà en place pour lutter contre le trafic de drogues et de contrefaçons. Le trafic d’espèces sauvages se classe au quatrième rang mondial en terme de valeur, derrière le trafic de drogues, d’êtres humains et de contrefaçons. Il ne nuit pas seulement aux écosystèmes et aux individus : il menace aussi notre propre sécurité, comme souligné à nouveau par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) dans son rapport inaugural sur les crimes contre les espèces sauvages à travers le monde. »
Plusieurs pays européens ont adopté des législations plus strictes contre le trafic d’espèces sauvages. Néanmoins, ces dernières ne peuvent être vraiment efficaces que si les actions et les législations des pays voisins sont en cohérence. C’est un défi difficile que le plan d’action de l’UE contre le trafic d’espèces sauvages aidera à relever.
Ce plan inclut notamment la reconnaissance du trafic d’espèces sauvages comme une infraction grave et fixe le cadre pour une meilleure application des lois et la coopération accrue entre les forces de l’ordre et les agences gouvernementales au sein d’un même pays mais aussi avec leurs homologues à l’étranger.
“Nous sommes aussi ravis que le Conseil ait envisagé des mesures complémentaires pour mettre fin au commerce de l’ivoire, qu’il inclut des actions spécifiques liées à la criminalité en ligne, à la chasse aux trophées et à leurs importations », poursuit Sonja Van Tichelen. « L’UE s’inscrit réellement dans une dynamique mondiale pour mettre fin à un commerce illégal évalué à plusieurs milliards d’euros. »
La semaine dernière, plus de 36 700 citoyens essentiellement européens ont demandé aux ministres européens de l’Environnement de soutenir le Plan d’Action sur le trafic d’espèces sauvages.
« Les citoyens français représentent ¼ des demandeurs pour l’adoption de ce plan historique. Nous remercions la Ministre de l’Environnement d’avoir été à leur écoute et d’engager ainsi la France dans une dynamique de fermeté à l’égard du commerce illicite des espèces sauvages » souligne Céline Sissler-Bienvenu, directrice d’IFAW France et Afrique francophone.