La chasse au renard est interdite au Luxembourg, la chasse au sanglier sera limitée. Les chasseurs et agriculteurs protestent.
Des changements concernant la législation sur la chasse posent problème pour les chasseurs. Les changements majeurs concernent le renard et le sanglier. Mais les protestations ne semblent pas avoir beaucoup d’effet du côté du Ministère de l’Environnement.
Après la réunion du conseil de gouvernement vendredi les changements ont été officiellement annoncés. Dans le nouveau règlement grand-ducal qui régira la chasse à partir d’avril, la chasse au renard sera interdite. En plus, le Ministère ordonne le « silence forestier » de début mars jusqu’à mi-avril. Ceci concerne principalement les sangliers, selon le secrétaire d’Etat au Ministère de l’Environnement Camille Gira. Au début, la chasse au sanglier devrait être interdite partout mais en vertu d’un compromis on l’interdiction ne sera en vigueur que durant six semaines en forêt.
Déjà avant que l’annonce officielle, la Fédération des chasseurs a protesté. Elle reproche un certain entêtement à Camille Gira. Il n’aurait par exemple pas pris garde au risque de la peste porcine. Ceci ne serait pas un problème imminent, selon le secrétaire d’Etat, puisque la maladie serait pour l’instant limitée à la Pologne. En plus, grâce aux « efforts » des chasseurs et à l’interdiction de donner de la nourriture aux sangliers, leur population au Luxembourg n’aurait plus que la moitié de sa taille d’il y a quelques années.
Autre pomme de discorde entre les chasseurs et le Ministère: la chasse au renard. Les chasseurs se réfèrent à de mauvaises expériences faites aux Pays-Bas avec une telle interdiction.
Camille Gira refuse les critiques aussi sur ce point-là. Le contexte néerlandais serait différent du contexte luxembourgeois. Le risque d’une propagation des vers solitaires serait d’ailleurs minime et aussi l’argument d’une éventuelle propagation de la rage ne serait pas valable. Ce seraient, selon Camille Gira, des contes destinés à faire peur. La rage ne serait pas actuellement présente dans la région et on aurait vu que même la chasse intense n’aurait pas réussi à l’endiguer par le passé. Seul la vaccination à grande échelle dans les forêts aurait permis de la combattre.
Camille Gira rappelle que ce règlement sera valable pour un an et qu’en cas d’urgence des décisions pourraient être révoquées.