Pour rappel des faits, Paul Watson est un Canadien qui a fondé l’ONG Sea Shepherd (traduit « berger des mers ») en 1977. Pendant plus de 40 ans, il a voué sa vie à la protection des animaux marins de tous les océans, s’interposant entre eux et leurs attaquants qui agissent illégalement en toute impunité. L’un de ses combats les plus emblématiques fut de s’interposer entre les baleiniers japonais et les baleines, dans le sanctuaire marin de la mer de Ross, dans l’Antarctique. A cette époque, les japonais chassaient la baleine dans une zone protégée par la commission baleinière internationale , sous couvert de recherches scientifiques. En réalité, ils revendaient la viande de baleine, dans une démarche purement commerciale. L’ONG Sea Shepherd a ainsi empêché le massacre de plus de 5 000 baleines. En 2014, la Cour Internationale de Justice a condamné le Japon pour ces activités illégales, ce qui n’empêche pas le pays du soleil levant de continuer à traquer et à massacrer les baleines dans ses eaux territoriales.
Le 21 Juillet dernier, alors qu’il partait en mission pour intercepter le Kangei Maru (nouveau baleinier japonais), Paul Watson a été arrêté à Nuuk, au Groenland, dans le cadre de la notice rouge d’Interpol, où il a été inscrit par le Japon en 2010. Il est accusé de conspiration d’abordage et de blessure sur un membre d’équipage japonais. Le Japon réclame son extradition, ce qui signifierait un emprisonnement à perpétuité, dans des conditions particulièrement difficiles pour un homme de 74 ans. Il ne reverra pas ses deux fils et sa femme. Malgré plusieurs audiences, la procureure et la juge danoise ne cessent de prolonger la détention de Paul Watson, en indiquant que « selon nous les critères pour une extradition sont réunis selon les accusations du mandat d’arrêt japonais. ». La justice danoise se refuse à regarder les vidéos qui innocenteraient le capitaine.
Rappelons que les Iles Féroé, qui sont rattachées au Danemark, continuent à massacrer à coup de couteaux des centaines de dauphins et globicéphales chaque année, au nom de leur tradition. Sea Shepherd s’oppose à cette pratique nommé « Grindadrap » depuis 1986.
Lien vers la pétition demandant l’attribution de la nationalité française à Paul Watson, afin de lui assurer un procès plus équitable : Pétition : Monsieur Macron, donnez la nationalité française à Paul Watson ! (mesopinions.com)