C’est avec colère que nous avons appris la nouvelle. Le Marineland d’Antibes, qui a exploité Inouk, Moana, Wikie et Keijo toute leur vie, compte à présent les envoyer au Japon début 2024. One Voice lance un défi au ministère de la Transition écologique: de prendre ses responsabilités; et au public: de demander l’abandon de ce projet cynique et le placement des quatre orques « françaises » dans un sanctuaire où elles pourront enfin connaître autre chose que la captivité.Et pour empêcher le transfert d’Inouk, Moana, Wikie et Keijo du Marineland d’Antibes dans un parc aquatique au Japon où elles seront exploitées jusqu’à leur dernier souffle, One Voice organise un rassemblement à Antibes le 17 juin.
Et le 19 juin à 10 h, nous demanderons une nouvelle fois une expertise indépendante de l’état des bassins et de la santé d’Inouk et Moana, à la Cour d’appel administrative d’Aix-en-Provence, cette fois, devant laquelle un autre rassemblement sera organisé avant l’audience.
Fin 2019 déjà, le Marineland d’Antibes avait envisagé d’envoyer Inouk, Moana, Wikie et Keijo en Chine. Quatre ans plus tard, il n’a pas renoncé à faire un dernier profit sur leur dos. Les quatre orques auraient même été mesurées pour choisir la taille des brancards de transport selon une lanceuse d’alerte qui nous a contactés directement et une source concordante.
Parques Réunidos, qui possède des dizaines de parcs compte cette fois les acheminer jusqu’au Japon (même s’il le dément), où un parc aquatique – le Suma Aqualife Park renommé à terme en Kobe Suma Sea World dans la Préfecture de Hyōgo – est en pleine reconstruction. Et sans doute pour faire une transaction plus lucrative, il a interrompu la contraception de Wikie, ce qui laisse présager d’une nouvelle reproduction forcée pour celle qu’il avait déjà inséminée alors qu’elle avait à peine 8 ans.
L’État abandonne les orques
C’est donc comme ça que le gouvernement compte tenir sa promesse de mettre fin à la captivité des orques d’ici à 2030 ? En laissant les parcs français se débarrasser d’elles à l’étranger, où elles continueront à être exploitées jusqu’à leur dernier souffle, plutôt qu’en cherchant à les placer dans des sanctuaires comme il s’y était engagé ?
Il est inadmissible que le Marineland d’Antibes, qui a reçu des aides publiques aussi bien de l’État que des collectivités, soit autorisé à disposer des orques françaises à sa guise, sans avoir de comptes à rendre à personne.
Des sanctuaires plutôt qu’une nouvelle exploitation !
En partenariat avec le Whale Sanctuary Project, One Voice a mis au point un protocole pour préparer les orques en captivité à la vie en sanctuaire. En six mois, les orques du Marineland pourraient retrouver leur masse musculaire perdue à force d’inactivité et apprendre à manger à volonté, sans qu’on leur demande d’amuser la galerie pour avoir droit à de la nourriture. Avec un examen vétérinaire approfondi et les soins nécessaires, Inouk, Moana, Wik
Il est encore possible d’éviter leur enfermement et dressage sans fin!
Nous appelons l’État à financer ce type de sanctuaire, comme il aurait dû le faire dès le début, et à se prononcer contre leur envoi vers d’autres delphinariums. Outre notre opposition à leur exploitation sans fin, nous sommes inquiets pour Inouk, dont la santé est très fragile. Arrivera-t-il seulement en vie au Japon si Marineland persiste à lui faire subir ce long trajet commercial ? Nous attendons du parc aquatique qu’il prenne en considération les orques qu’il détient et qu’il travaille avec nous pour les placer dans un sanctuaire, dans le respect de leurs besoins. Si elles venaient à être vendues au Japon, nous n’oublierions jamais cette décision et poursuivrions le combat pour elles, aussi à Antibes. Comme ce sera le cas devant la Cour d’appel d’Aix-en-Provence le 19 juin prochain pour obtenir une expertise indépendante concernant Inouk et Moana.
Nous appelons l’ensemble du public et ceux qui le peuvent à demander à nos côtés la prise en charge d’Inouk, Moana, Wikie et Keijo par un sanctuaire plutôt que leur envoi au Japon
Pour plus d’informations sur le travail de One Voice sur les orques, libres ou captives et sur le dossier Marineland, sur les orques Inouk et Moana en particulier, sur les delphinariums français ou sur la loi sur la maltraitance votée en novembre 2021 et son articulation avec ces derniers événements, n’hesitez-pas à nous contacter directement.