La fin de la captivité semble encore loin pour Wikie et Keijo, les deux dernières orques du Marineland d’Antibes. Sur son compte Instagram, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé que les deux cétacés quitteront le parc mi-avril, en raison du mauvais état des bassins et du départ des soigneurs du delphinarium antibois. Ce dernier a fermé définitivement en janvier, en vertu de la loi de novembre 2021 contre la maltraitance animale, qui interdit les spectacles et la détention de cétacés sur le territoire.
Problème : comme l’expliquait récemment Reporterre, le devenir de ces animaux n’a pas été suffisamment anticipé par le gouvernement. Aucun sanctuaire n’est pour le moment prêt à les accueillir. Celui de Tarente (Italie) ne devrait être finalisé que d’ici « une année » selon la ministre ; un projet similaire en Grèce semble quant à lui avoir peu de chance d’« [aller] au bout ».
Agnès Pannier-Runacher, qui appelait le mois dernier à la création d’un sanctuaire européen pour les cétacés nés en captivité, dit avoir demandé à son homologue espagnole « le maximum de garanties » en cas de transfert — au mieux, transitoire — des orques sur son territoire. La direction du Marineland d’Antibes souhaite en effet envoyer les orques dans un parc animalier situé sur l’île espagnole de Tenerife, et les dauphins au delphinarium de Madrid, selon les informations de Nice-Matin.
La ministre a expliqué à nos confrères que ces demandes de transfert étaient « toujours en cours d’instruction », mais ne contrevenaient pas à la loi contre la maltraitance animale.
Source : Reporterre