Un million d’euros pour des blaireaux. Et aussi des martres, des hérissons, des chauves-souris, des furets, des belettes, bref toute la petite et moyenne faune qui peuple les campagnes de l’ouest de la France. D’ici au mois de juin, la branche autoroutes de Vinci aura construit deux tunnels en Mayenne, pour permettre aux animaux sauvages d’éviter en toute sécurité des portions de l’A81, comme le relate Ouest France.
À deux niveaux sur cet axe qui relie les villes de Laval et du Mans, des tunnels de 39 mètres sont effectivement en construction, avec l’objectif de devenir des voies de passage privilégiées pour les bêtes de la région, trop souvent percutées par des véhicules sur les autoroutes françaises.
Depuis plusieurs années, le groupe édifie effectivement des « écoducs » (tunnels pour les animaux de taille réduite) et des « écoponts » (des ponts pouvant accueillir des animaux plus grands et lourds), pour permettre la traversée en toute tranquillité des animaux sauvage. L’idée est ainsi de ne pas perturber les mouvements et les déplacements des êtres qui peuplaient les alentours des routes bien avant leur construction.
« Ces écoducs permettent de préserver les continuités écologiques et le brassage génétique de la petite faune », indique Arnaud Guillemin, chargé de mission auprès du groupe Vinci et interrogé par Ouest France. Toujours dans le quotidien, il est précisé que l’entreprise a étudié pendant de longs mois les lieux et la faisabilité du projet, afin de construire les tunnels aux endroits les plus fréquentés par les animaux tout en assurant la sûreté des lieux.
En effet, les écoducs sont constitués d’imposants tuyaux qui doivent être enfouis, végétalisés et sécurisés, mais aussi rassurants pour que les animaux pensent à les emprunter. Il faut notamment que les bêtes puissent en voir la sortie et qu’elles n’aient pas à fouler du bitume. Et Vinci se félicite d’ores et déjà de la réussite du système, de plus en plus fréquent dans le pays, notamment du fait des nombreuses photographies prises par des appareils dissimulés qui prouvent que les animaux s’y sont faits et l’utilisent de plus en plus naturellement.
Source : Huffington Post