Des chasseurs néo-zélandais ont abattu par mégarde quatre takahés, une espèce de volatiles en danger qu’ils étaient censés protéger, les ayant confondus avec des oiseaux qu’ils devaient éliminer.
L’existence des takahés, dont il ne reste plus que 300 spécimens, était menacée dans le sanctuaire de l’île de Motutapu, au large d’Auckland, par un millier de pukekos, sorte de poule d’eau cousine du takahé dont le comportement est plus agressif.
Une opération d’abattage des pukekos avait alors été décidée. Elle a pris immédiatement fin lorsque les chasseurs, qui ont probablement confondu les oiseaux en raison de leur couleur bleue similaire, ont pris conscience de leur erreur.
La mort des takahés est « profondément décevante », a dit dans un communiqué le directeur des services chargés de la protection de l’environnement, Andrew Baucke. Les chasseurs de l’association locale responsables étaient pourtant « expérimentés ». « Ils avaient reçu toutes les instructions nécessaires pour distinguer le takahé, qui ne sait pas voler, du pukeko », a-t-il dit.
Le président de l’association des chasseurs, Bill O’Leary, s’est dit « consterné » et a demandé des excuses « au pays tout entier » pour cette erreur.
« Nous sommes bien conscients qu’il s’agit d’une espèce en danger et que c’était la raison des opérations d’abattage des pukekos, qui provoquent de gros dégâts aux nids et aux œufs. »
Le takahé, endémique à la Nouvelle-Zélande, figure sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il était considéré comme disparu jusqu’à ce que des spécimens soient redécouverts dans le sud-ouest du pays, en 1948
Source : le Monde