Le phytoplancton déjoue tous les pronostics: lors d’une étude publiée jeudi 26 novembre dans Science, une équipe américaine a découvert que les coccolithophores connaissaient une hausse inattendue ces 50 dernières années. Or il s’agit d’organismes calcifiants, censés être désavantagés par l’acidification en cours des océans.
Algues unicellulaires, les coccolithophores sont couverts de petites plaques calcaires, les coccolithes, constituant un exosquelette les protégeant du zooplancton –plancton animal. Organismes calcifiants, ils ont de quoi se faire du mouron face à la montée du CO2, et à l’acidification qui en résulte: depuis l’ère préindustrielle, le pH moyen des océans est passé de 8,2 à 8,1, et pourrait descendre à 7,8 d’ici 2100.
Or une étude publiée jeudi dans Science montre exactement l’effet inverse : menée par Sara Rivero-Calle, de l’université Johns Hopkins de Baltimore (Maryland), et ses collègues, elle révèle au contraire que les coccolithophores pullulent lorsque la température et le CO2 s’élèvent, comme s’ils faisaient fi de l’acidification ambiante. Pour montrer cela, les chercheurs ont évalué les données du Continuous Plankton Recorder (CPR), système de collecte du plancton installé depuis 1965 sur certains cargos sillonnant le nord de l’Atlantique…
Suite de l’article de Romain Loury/Journal de l’Environnement : ici