Les animaux s’y mettent. Dans la plaine du Serengeti, la fameuse savane entre la Tanzanie et le Kenya, des bêtes sauvages se sont prises en selfie sans même le savoir.
Parcourir plus de 1000km² à travers la plaine du Serengeti, répartissant 225 caméras automatiques dans la région… c’était le projet un peu fou d’Alexandra Swanson, chercheuse postdoctorale en écologie à l’Université d’Oxford.
Le principe est simple: lorsque l’animal s’approche, il déclenche l’appareil photo grâce à des capteurs de mouvements et de chaleur, sans qu’aucun humain n’ait à intervenir. L’objectif? Comprendre comment les animaux sauvages se comportent en l’absence totale de présence humaine et comment ils interagissent entre eux dans ces conditions. “Ce sont les animaux à leur état le plus naturel, des images en direct que vous n’avez jamais l’occasion de voir”, raconte Alexandra Swanson au New Yorker.
Le résultat de son travail, réalisé entre 2010 et 2013, est paru ce 9 juin et a été repris par différents sites.
Un travail de longue haleine
Accompagnée d’une équipe de chercheurs, Alexandra Swanson s’est régulièrement rendue sur place pour changer la batterie et les cartes mémoires des appareils photos. Et parfois aussi les remettre en place lorsque les animaux les avaient déplacés ou endommagés, volontairement ou involontairement. “J’ai toute une collection de dernière photo prise par l’appareil”, déclare-t-elle amusée au magazine américain.
Au total, la chercheuse a récolté près d’un million de clichés. Afin de les analyser le plus rapidement et le plus précisément possible, Alexandra Swanson a créé une banque d’archives en ligne, Snapshot Serengeti. La jeune biologiste a tout misé sur le crowdsourcing (la production participative) en faisant appel aux internautes pour identifier l’intégralité des animaux sauvages présents sur les clichés.
Au final, plusieurs photos sont insolites. Les animaux sont face caméra, parfois méfiants, parfois extrêmement proches, mais nous transportent dans tous les cas dans le monde, souvent encore méconnu, de la vie sauvage à l’état pur.
Source : Huffington post