Ce marché aux oiseaux se tenant tous les dimanches sur l’île de la Cité vit ses derniers jours. Le Conseil de Paris devrait prochainement valider sa fermeture pour le 31 décembre 2022.
Le marché aux oiseaux sur l’île de la Cité dans le 4e arrondissement de Paris devrait prendre fin le 31 décembre 2022, sonnant le glas d’une activité problématique sur le plan du bien-être animal. Il s’agit du dernier lieu de vente de ce type sur le domaine public.
Condamnés à une vie en cage
Ce marché, qui a lieu tous les dimanches sous les pavillons du marché aux fleurs-Reine Elisabeth II, avait été ciblé le 3 février 2021 par le Conseil de Paris qui avait alors validé l’interdiction de la vente d’oiseaux et d’autres animaux vivants. Le principe même de la fermeture de ce marché avait été acté. Une nouvelle étape se joue maintenant. « Cette fermeture sera soumise au vote lors du Conseil de Paris de novembre 2022, pour être effective au 31 décembre 2022« , explique la Mairie de Paris dans un communiqué publié le 26 septembre 2022.
Elle justifie la décision du Conseil de la ville par les conditions de détention des animaux. La mairie rappelle qu’ils étaient « souvent entassés, nombreux, dans des cages trop petites, sans considération pour leur bien-être et leurs besoins, élevés dans des conditions qui les rendent totalement dépendants des humains et les condamnent à une vie en cage« . Des pratiques aujourd’hui difficiles à poursuivre alors que les Français sont de plus en plus attachés au bien-être animal.
Trafic et vendeurs à la sauvette
Ce commerce posait un second problème : la dissimulation d’un trafic d’oiseaux en Ile-de-France, « en particulier de chardonnerets, verdiers et pinsons, espèces menacées dont le marché aux oiseaux était devenu l’épicentre« , selon la mairie. Il y a neuf ans, une enquête de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (désormais inclus dans l’Office Français de la Biodiversité) avait conduit à l’interpellation de sept personnes sur le marché et à la saisie de 46 chardonnerets.
Et cette fermeture « vise aussi à éloigner les vendeurs à la sauvette, se présentant comme ‘éleveurs-producteurs’, non assujettis à une immatriculation au registre du commerce, qui persistent à s’installer sur le site alors qu’un arrêté pris par la Ville de Paris le 28 mai 2004 interdit la vente des oiseaux à la sauvette« , poursuit le communiqué.
Dix commerçants sont encore présents sur le site, et certains ont déjà commencé à diversifier leurs activités. La mairie leur a également proposé un accompagnement pour cette transition.
Source : Sciences et Avenir