Photographie animalière : la triche planquée derrière le cliché parfait

Le magazine Reporterre choisit le plein coeur du festival de Montier pour lancer une polémique sur l’éthique de certains photographes animaliers : appâtage, utilisation d’animaux morts…

Le sujet dérange, au sein même de la communauté des photographes (dont l’immense majorité travaille avec une grande probité) et des organisateurs de concours photographiques. Si l’utilisation de cadavres est unanimement condamnée, celle d’appâts pour attirer la faune fait débat. A minima la morale devrait pousser les utilisateurs de ces stratagèmes à le mentionner, tout comme ils le feraient si d’aventure ils oeuvraient dans un zoo ou un parc animalier.

Par ailleurs, ll manque à notre sens un pan complet du débat qui n’a pas été traité, et pourtant de plus en plus observé avec le développement des outils informatiques : la retouche qui dévoie complètement la photo originale.

Voici ci-dessous deux exemples de photos ayant été présentées il y a quelques années à un concours. Fort heureusement la personne chargée de traquer ce genre de manipulations veillait au grain et a pu remonter à l’image d’origine. L’une des deux photos, sans son intervention, aurait pu gagner le Premier Prix…

Recadrage ou changement d’orientation, couleurs, masquage d’éléments, accentuation d’autres, rien n’était trop beau !

On en parle ?

 

 La photo d’origine            La photo présentée au concours

                           

La photo d’origine

La photo présentée au concours  

(Les images ont été photographiées à distance sur un écran d’ordinateur, d’où la qualité médiocre)