Le classement “sans suite” de l’enquête sur la mort de l’ours Gribouille, découvert mort par balle en Ariège en Juin 2020 ne libère pas l’Etat de son engagement de le remplacer, comme tout ours mort de cause humaine.
Au moins quatre ours ont été tués dans les Pyrénées depuis 2018 : Gribouille (2020), Sarousse (2020), Cachou (2020), Caramelles (2021).
L’impunité des auteurs est déjà problématique, mais y ajouter le non-remplacement malgré l’engagement pris pourrait être compris par certains comme une tolérance, voire une incitation à la destruction de cette espèce protégée.
Formulé pour la première fois en septembre 2005 par Nelly Olin, alors Ministre de l’Ecologie, l’engagement de remplacement a été renouvelé constamment depuis, gravé dans le marbre du Plan Ours 2018-2028 et réaffirmé depuis dans les différentes feuilles de route.
Dit, redit, écrit, réécrit donc … mais jamais appliqué !
Le remplacement des ours tués est pourtant indispensable pour terminer la restauration de la population pyrénéenne d’ours qui reste classée “en danger critique” par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Nous demandons à l’Etat de remplacer ces quatre ours, conformément à son engagement et à l’obligation légale de restaurer une population viable.
A défaut, au-delà de l’enquête sur la mort de Gribouille, c’est le classement sans suite du Plan Ours lui-même que nous devrons constater …
A défaut, au-delà de l’enquête sur la mort de Gribouille, c’est le classement sans suite du Plan Ours lui-même que nous devrons constater …