« Vous ne pouvez pas préserver la biodiversité, la vie sauvage et les écosystèmes menacés si vous ne prenez pas en compte la santé et l’existence des personnes qui y vivent« . C’est ce qu’explique Julie Garnier, cofondatrice de l’ONG Odyssey Conservation Trust. Selon elle, les peuples indigènes ont un rôle indispensable quant à la protection des biodiversités. Son constat est simple : « Ils étaient là avant tout le monde. Ce sont leurs terres. Malheureusement, pour des raisons historiques, ils ont été privés du droit de gérer leurs ressources naturelles. À cause de cela, nous sommes face à une situation où la biodiversité a été détériorée. »
Plus concrètement, 80 % des plus riches écosystèmes sur terre sont habités par des peuples indigènes. Et pour protéger les écosystèmes naturels, Julie Garnier s’appuie sur les connaissances locales, que ce soit en Amérique du Sud, en Asie ou encore en Afrique…
Attaquer la racine du problème
Par exemple, lors d’un voyage au Mozambique, la cofondatrice de l’ONG Odyssey Conservation Trust s’est rendue compte que les pêcheurs locaux savaient « exactement où les poissons étaient les plus nombreux« . Cela fait du lieu un « lieu d’espoir » pour la diversité et c’est pour cette raison que Julie Garnier a tenu à aider les communautés à « retrouver le droit de gérer leurs récifs coralliens. »
Son approche consiste ainsi à protéger l’environnement tout en réduisant la précarité. Selon elle, la pauvreté entraîne ce qu’elle appelle « une réaction en chaîne« . « Il faut réduire les niveaux de pauvreté, réduire la malnutrition, améliorer la sécurité alimentaire et améliorer la qualité de vie« , estime-t-elle. Cette causalité doit donc être au cœur du raisonnement. Améliorer la qualité de vie d’une communauté indigène, c’est donc améliorer l’écosystème qui l’entoure.
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