Sur la planète bleue, le vert reprend le dessus. De nouvelles forêts apparaissent, des zones entières sont protégées…voici de quoi se réjouir !
De plus en plus d’arbres sur la terre
Arrachages massifs au Brésil, incendies géants en Australie… La forêt va-t-elle disparaître ? Pas si sûr. En effet, selon une étude de la Nasa, la surface végétale a augmenté de 5 % entre 2000 et 2017. Une hausse que l’on doit surtout… à l’Inde et à la Chine qui, après des années de déforestation, ont changé de cap. Ces pays sont à l’origine d’un tiers du verdissement sur cette période. Une part de cette végétalisation est cependant due à la création de nouvelles zones agricoles. « Or c’est la végétation naturelle qui capture le plus de CO2, nuance Chi Chen, coauteur de l’étude. Dans le cas des cultures, qui sont coupées et consommées, le carbone est libéré rapidement. » Des chercheurs du Maryland confirment toutefois que la couverture arborée a crû de 2,24 millions de kilomètres carrés entre 1982 et 2016 grâce aux efforts de reforestation, mais aussi avec l’influence du réchauffement climatique.
Des rejets de nitrates en diminution
Les élevages français rejettent de moins en moins de nitrates grâce à la diminution de l’utilisation des engrais et une meilleure gestion des effluents, selon l’Institut de l’élevage. Et c’est une bonne nouvelle car ces composés, bien que nécessaires aux plantes, deviennent nocifs à forte concentration et induisent une prolifération d’algues – les fameuses marées vertes qui étouffent le littoral breton.
Loups et requins québécois mis à l’abri de la pollution
Le chenal Laurentien, situé dans le golfe du Saint-Laurent, au Québec, abrite des espèces précieuses comme la baleine noire, le requin-taupe ou le loup à tête large. Or, en 2017, le gouvernement canadien a voulu y autoriser un forage pétrolier. Deux ans plus tard, face à la mobilisation des habitants indignés par cette décision, les activités minières, pétrolières ou gazières et les déversements d’hydrocarbures ont été interdits. De même, le chalutage de fond a été proscrit dans toutes les aires marines protégées de cette zone, soit environ 512 000 kilomètres carrés (une surface proche de celle de la France).
Des eaux de baignade toujours plus propres
Dans son rapport annuel, l’Agence européenne pour l’environnement (EEA) souligne que la qualité des eaux de baignade en Europe est en progression constante. Sur les 22 295 lieux analysés (lac, étangs, rivières, plages), près de 85 % sont de qualité « excellente », c’est-à-dire qu’on y trouve peu de bactéries attestant d’une pollution par les eaux usées ou le bétail. Et seuls 1,3 % des sites sont de qualité insuffisante contre 2 % en 2013. Une preuve que les mesures de protection de l’environnement – traitement des eaux industrielles et contrôle des effluents agricoles – sont effectivement appliquées et efficaces. En tête de classement, Chypre qui affiche une proportion de 99,1 % de sites de qualité excellente, loin devant la France, à la 18e place , avec 79,5 %.
300 000 hectares de taïga sont désormais protégés en Russie. Il aura fallu dix-huit ans aux ONG pour obtenir de la Fédération que la forêt de Dvinsky (située dans le nord-ouest du pays), l’une des dernières grandes zones forestières restées sauvages en Europe, soit transformée en réserve naturelle et mise à l’abri des tronçonneuses.
Troquer les pesticides contre… des animaux !
Après sa conversion au bio en 2007, l’arboriculteur breton Christophe Bitauld a eu l’idée de désherber son verger grâce à des moutons. Sur sa lancée, il se met en quête d’une méthode naturelle pour venir à bout des insectes qui attaquent ses pommes. Il jette alors son dévolu sur une poule rustique : la noire de Janzé. Disparue dans les années 1980, cette race en cours de reconstitution à l’écomusée de Rennes (Ille-et-Vilaine) est vive et friande d’insectes. Adaptée au climat breton, la poulette se plaît dans les grands espaces du verger. Grâce à ses 200 volailles, Christophe Bitauld s’est débarrassé de 80 % des anthonomes. Et les moutons n’ont plus ni tiques ni puces. « Les poules, les moutons, le verger… Ils sont en symbiose », sourit l’agriculteur.
Comment agir ? Changez de banque !
L’argent épargné à la banque ne reste pas à dormir sagement sur nos comptes. Sans qu’on le sache, il peut au contraire servir à financer des projets nuisibles à la nature ou favorisant le changement climatique. Ainsi, entre 2016 et 2019, la BNPParibas, la Société générale, le Crédit agricole et Natixis – plus de 7 % du PIB français – ont financé à hauteur de 180 milliards d’euros l’exploitation de ressources fossiles. En revanche, d’autres établissements, comme la Nef, la Banque postale ou le Crédit coopératif, soutiennent des projets écologiques qui vont du développement de la filière bio au financement d’énergies renouvelables.