« L’île aux singes », située au Libéria est composée de six petits îlots, elle abrite 66 chimpanzés, rescapés de tests médicaux.
En 1974, le New York Blood Center, une banque de sang, achète les chimpanzés et installe un laboratoire au Libéria. Le but : mener des essais cliniques pour soigner l’hépatite B. Une fois les chimpanzés infectés, ils sont envoyés sur des îlots, près du laboratoire. Mais en 1989, une première guerre civile éclate au Libéria et ces travaux connaissent des difficultés. En 1993, le mari de Betsy Brotman, une scientifique du laboratoire, est tué par des soldats des Forces armées du Libéria. De plus, l’institut est sous pression : à travers le monde, les manifestations contre les tests sur les animaux se multiplient.
Les scientifiques finissent par quitter le pays en 2005, laissant les chimpanzés livrés à eux-mêmes. Trop dépendants des hommes et probablement contagieux, ils ne peuvent être remis en liberté et sont donc tous envoyés sur ce qui deviendra « l’Île aux singes ». Jusqu’en 2015, le New York Blood Center continue de financer la nourriture des chimpanzés. Mais avec l’épidémie d’Ebola, le soutien financier cesse. Aux États-Unis, des manifestations éclatent pour dénoncer l’abandon des chimpanzés.
Au Libéria, un homme, Joseph Thomas, employé par le centre depuis ses 20 ans, se bat pour sauver les singes. Il sollicite l’aide d’une ONG américaine, Humane Society, et obtient des financements.
Depuis, il vient les nourrir deux fois par jour avec un groupe de bénévoles. Pour limiter la reproduction des chimpanzés, les bénévoles ont stérilisé plusieurs mâles.
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