En hiver, certains animaux hibernent et d’autres en sont incapables. Qu’est-ce qui les distingue ? Voici notre réponse à cette nouvelle question de la semaine.
Chaque semaine, la rédaction de Sciences et Avenir propose aux internautes de poser une question scientifique sur sa page Facebook. Une réponse est apportée à l’une d’entre elles, préalablement sélectionnée. Cette semaine, c’est celle que Coralie Euraled qui a été choisie. « Qu-est-ce qui fait que certaines créatures hibernent et d’autres pas ?« , demande-t-elle. Voici quelques explications.
Un récepteur nommé TRPM8
Difficile de s’endormir quand il fait froid. Tout notre corps semble programmé pour ressentir les basses températures et nous faire grelotter, nous empêchant de sombrer dans un sommeil profond qui pourrait nous être fatal si le mercure chute trop drastiquement. Pourtant, certains animaux y parviennent aisément. Durant l’hiver, ils entrent dans un état d’hypothermie contrôlée qui leur permet de conserver leur énergie aux moments où il est difficile de trouver de quoi se remplir le ventre. Qu’est-ce qui distingue ces animaux hibernants*, marmottes, hérissons et certains hamsters, de ceux qui ne le sont pas ? Une équipe de chercheurs de l’université Yale (États-Unis) s’est penchée sur les cellules de plusieurs rongeurs afin de déterminer si la capacité à hiberner ne dépendrait pas de facteurs moléculaires. Plus spécifiquement, ils ont regardé l’expression du TRPM8, un récepteur à la surface de certains neurones et dont on sait qu’il joue un rôle essentiel dans la perception du froid. Il est ainsi activé dès que la température descend en dessous d’un certain seuil. Mais il l’est également en face d’un froid “agréable“, par exemple quand on suce une pastille au menthol.
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photo : Spermophile rayé (Ictidomys tridecemlineatus) en train d’hiberner. GRACHEVA LAB