Années après années, le déclin de la biodiversité se poursuit inlassablement : en seulement 50 ans, la taille moyenne des populations d’animaux vertébrés sauvages a chuté de 73 %. Le WWF alerte sur cette alarmante régression qui nous rapproche aujourd’hui dangereusement de « points de bascule » écologiques, qui auront des effets dévastateurs sur les populations et la nature dans le monde entier. C’est pourquoi, à l’aube de la COP16 et à l’heure de reculs environnementaux inquiétants, le WWF exhorte les gouvernements à prendre la mesure de l’urgence, pour notre survie et celle de notre planète.
Les éléphants de forêts d’Afrique, les tortues luth de Guyane, la truite de rivières en France hexagonale… Ces espèces font partie d’une longue liste d’espèces menacées et ne sont pas les seules. La nouvelle édition du rapport Planète Vivante le montre : 73% des populations de vertébrés sauvages ont décliné depuis 1970. Le déclin le plus marqué est celui des populations d’eau douce (- 85 %) qui reflète la pression croissante exercée sur les habitats et les espèces d’eau douce, comme le montrait déjà le rapport Rivières Vivantes du WWF France.
Les activités humaines sont responsables de l’effondrement de la biodiversité, principalement à cause de la perte des habitats naturels due à l’agriculture non durable, l’exploitation forestière, les transports, et la fragmentation des rivières pour les espèces d’eau douce. Le changement climatique pourrait également bientôt en devenir la principale menace : la hausse des températures entraîne déjà des phénomènes de mortalité massive, ainsi que des extinctions d’espèces. D’autres facteurs comme la surexploitation, les espèces invasives et la pollution ont également un impact dévastateur sur la nature.