En ce mois de septembre, la température atteint 40 °C en plein midi. Des hardes d’éléphants viennent rôder près des cuvettes poussiéreuses, en quête d’eau. Ils se déplacent en lisière du désert du Kalahari, en Namibie, dans la réserve naturelle de Nyae Nyae, gérée par ses habitants. C’est ici que vivent 2 800 membres de l’ethnie San – les Bochimans –, dans des conditions difficiles.
Des branches cassées et de gros excréments encore chauds et humides marquent le passage des pachydermes. Dès que ceux-ci flairent notre présence, ils détalent au petit trot, dans un grand concert de barrissements.
Plus tard, d’autres se dessinent à l’horizon, fantômes dans l’ombre des acacias. En dépit de leur taille, ces créatures sont à peine visibles. Il faut un œil de lynx, tel celui de Dam, le pisteur bochiman qui fait le guet à l’arrière de notre Land Cruiser.
« Oliphant ! », s’écrie-t-il en se penchant à la recherche de traces dans le sable. Puis il frappe contre la portière: arrêt immédiat demandé! Dam bondit hors du véhicule pour examiner une empreinte. Il fait un geste et, aussitôt, Felix Marnewecke, le chasseur professionnel qui nous sert de guide, saute du siège du chauffeur. Costaud au teint rougeaud et aux cheveux blonds, en short et chapeau de toile, il a vraiment la tête de l’emploi. Il examine la trace, puis hoche la tête, convaincu. Dans le désert broussailleux de Nyae Nyae vivent quelques familles bochimanes, mais aussi –l’empreinte le prouve– certains des plus gros éléphants sauvages de la planète. (…)
La suite de l’article sur le site de National Geographic : cliquez ici