Chassés pour leur fourrure, leur viande et leurs glandes produisant une sécrétion huileuse odorante, ces ingénieurs de la nature avaient disparu des rivières britanniques au XVIe siècle.
Ils sont âgés de 2 ans. Pour la première fois depuis quatre siècles, des castors barbotent de nouveau à Londres (Royaume-Uni), grâce à la réintroduction, jeudi 17 mars, d’un couple de ces bâtisseurs aux dents longues. Les deux mammifères ont été relâchés dans une enceinte de six hectares de la Forty Hall Farm, une ferme éducative du grand Londres, a annoncé le district (« borough ») d’Enfied, dans le nord de la capitale britannique.
Objectif : améliorer les écosystèmes et faire face au changement climatique. « C’est une véritable leçon d’humilité que de voir revenir ces merveilleuses créatures », a déclaré le chef-adjoint du conseil local, Ian Barnes. « En explorant des techniques de gestion naturelle des inondations comme ce projet avec les castors, nous pouvons réduire le risque de dégâts causés par les inondations à la suite de chutes de pluie extrêmes, protégeant ainsi des centaines, voire des milliers de foyers », a-t-il ajouté.
Améliorer biodiversité et qualité de l’eau
Outre l’intérêt contre les inondations des barrages construits par les castors, leur présence a pour vertu d’améliorer biodiversité et qualité de l’eau.
Chassés pour leur fourrure, leur viande et leurs glandes produisant une sécrétion huileuse odorante, le castoréum, utilisée pour produire des arômes alimentaires, ces ingénieurs de la nature avaient disparu des rivières britanniques au XVIe siècle. Mais plusieurs études ont montré les bénéfices de leur retour, conduisant à plusieurs programmes de réintroduction au Royaume-Uni, dans le sud de l’Angleterre et en Ecosse.