«Le loup on va le réguler. On va le faire de manière pragmatique, sur le terrain. Les ministères ont trouvé un accord. On va le réguler avec les préfets. » Samedi lors du Salon de l’Agriculture à Paris, Emmanuel Macron a déclaré qu’il comptait «réguler» la population de loups qui s’est développée sur le territoire français et provoque l’ire des éleveurs.
«Comment vous dites pudiquement vous, du prélèvement c’est ça ? Vous effarouchez les ours et vous prélevez les loups», a plaisanté le président français alors qu’il échangeait avec des éleveurs de vache Gasconne.
Les autorités françaises ont relevé fin 2018 le quota de tirs de prélèvement
L’Office national de la chasse et la faune sauvage (ONCFS) a estimé en juin que «tous les indicateurs dont dispose le réseau Loup/Lynx (…) indiquent que l’espèce est en phase d’expansion rapide sur l’ensemble du territoire national». L’ONCFS estimait alors la population de loups à 430 individus.
Mélanie Brunet, éleveuse de brebis dans l’Aveyron et coprésidente de la Fédération nationale de défense du pastoralisme, jugeait pour sa part cette population «clairement sous-estimée». Or ce chiffre est très important car les plafonds d’abattage annuels, basés sur les recommandations scientifiques, estiment qu’il ne faut pas prélever plus de 10 à 12% de l’effectif sous peine de menacer l’espèce.
Les autorités françaises ont relevé fin 2018 le quota de tirs de prélèvement, c’est à dire d’autorisations d’abattage de loups, de 43 à 51 bêtes pour l’année.
Source : 20 minutes