L’Ifremer vient de faire le point sur l’état des stocks de poissons vendus sur les étals des poissonniers. La situation globale s’améliore mais de nombreuses populations sont au bord de l’effondrement.
Bonne nouvelle : 56% des stocks de poissons (population d’une espèce sur un espace maritime donné) pêchés et consommés en France sont exploitées durablement. Cela signifie que les prélèvements effectués par les pêcheurs associés à la mortalité naturelle (l’action des poissons prédateurs, cétacés et phoques) n’empêchent pas une reproduction satisfaisante et un renouvellement élevé de la population étudiée. En 2000, 15% seulement des stocks étaient en bon état écologique. Les chercheurs de l’Ifremer qui procèdent à cette évaluation partent de l’examen des débarquements dans les ports et des déclarations effectuées par les armements. La taille, l’âge et le nombre d’individus pêchés permettent de reconstituer la dynamique démographique de l’espèce. « Ce n’est pas un bilan de santé des ressources halieutiques, mais bien un bilan de l’interaction de ces ressources et leurs exploitations », tempère cependant Alain Biseau, halieute à l’Ifremer Lorient et principal coordonnateur de ce travail d’évaluation… (mars 2022)
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photo : La coquille-Saint-Jacques en Manche et le thon rouge de Méditerranée voient leur nombre augmenter du fait d’un encadrement strict des bateaux sur la durée légale de sortie en mer.