Mouettes, goélands, pélicans… plusieurs centaines d’espèces d’oiseaux se sont adaptées au milieu marin. Voici tout ce que vous devez savoir sur ces animaux.
Quelles sont les espèces d’oiseaux marins ?
On estime que sur les 10 000 espèces d’oiseaux qui existent dans le monde, seules 305 sont des espèces d’oiseaux marins. Ce qui représente uniquement 3% des espèces d’oiseaux.
Les oiseaux marins sont répartis en huit familles :
- les frégatidés (frégates)
- les laridés (goélands, mouettes, pingouins, macareux etc.)
- les pélécanidés (pélicans)
- les phaethontidés (phaethons)
- les phalacrocoracidés (cormorans)
- les procellariidés (pétrels, albatros etc.)
- les sphéniscidés (manchots)
- les sulidés (fous)
Quant à leur aire de répartition, environ 190 espèces vivent dans les zones tempérées, 80 dans les zones tropicales et 30 dans les zones polaires.
Des oiseaux parfaitement adaptés à leur milieu
La morphologie des oiseaux marins varie énormément en fonction des espèces. Ainsi, le plus petit, l’océanite minute (Oceanodroma microsoma) ne mesure que 15 cm, pour 32 cm d’envergure, et pèse moins de 20 g. A l’inverse, l’albatros hurleur (Diomedea exulans) est le plus grand oiseau marin, lui dont l’envergure peut atteindre les 3,5 m pour 12 kg, et 1,4 m de longueur.
En revanche, ces oiseaux présentent plusieurs points communs. La grande majorité d’entre eux possèdent un plumage peu coloré. Ils sont souvent noir ou gris sur le dos, et blanc au niveau du ventre. Leur plumage est également imperméable, afin de maintenir une bonne isolation thermique et la flottabilité.
Des techniques de chasse variées
Si les oiseaux marins trouvent leur alimentation dans la mer, tous n’ont pas la même technique pour pêcher. Ainsi, certaines espèces, comme les frégates, ne se posent jamais sur l’eau. Elles attrapent leurs proies en vol lorsque celles-ci sont à la surface, ou harcèlent d’autres oiseaux pour leur voler leur butin.
D’autres espèces, comme les goélands, restent à la surface ou pénètrent très légèrement dans la mer. Ces oiseaux au poids léger ont une flottabilité très élevée et ont du mal à s’enfoncer dans l’eau.
Vient ensuite la technique du plongeon en piqué. Les fous de Bassan par exemple percutent la surface de l’eau à 100 km/h, ce qui leur permet de descendre jusqu’à 10 m de profondeur. Cette technique est également utilisée par d’autres espèces, comme les pélicans.
Il n’existe en réalité que peu d’espèces qui font de la vraie plongée, avec des zones au delà de 20 m de profondeur. Il s’agit notamment du manchot ou des cormorans.
Les oiseaux marins et les pêcheurs
Vous vous êtes sans doute déjà demandé pourquoi les oiseaux marins suivent les bateaux de pêche. La réponse est simple : pour récupérer les déchets rejetés à la mer, ou pour se servir de poissons dans les filets.
Mais cette technique est risquée. D’après une étude datant de 2013, ce sont chaque année 400 000 oiseaux qui s’emmêlent dans les filets et meurent. Des chercheurs avaient identifié « 148 espèces d’oiseaux de mer sensibles à ces prises accessoires ». Il s’agit notamment des albatros et des fous de Bassan.
Source : GEO