Dans le cadre de l’application de la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, le ministère de l’Environnement met en consultation un décret instituant l’obligation, pour les navires battant pavillon français, de se doter d’un « dispositif de partage des positions visant à éviter les collisions de navires avec les cétacés dans les sanctuaires marins Pélagos (Méditerranée) et Agoa (Antilles) « .
Les collisions avec les navires inquiètent les scientifiques. Ce sont désormais l’une des principales causes de mortalité des grands cétacés de Méditerranée parmi lesquels rorquals communs et cachalots. Dans le monde, ces collisions portent atteinte à plusieurs populations de baleines et à la sécurité de certains navires. « Actuellement, avec l’exploitation de bateaux rapides (et fragiles), les compagnies de navigation et les passagers font, eux aussi, les frais de tels accidents », alerte l’association Souffleurs d’écume, à l’origine du dispositif.
Le système anti-collision consiste à détecter la présence des animaux pour éviter tout choc fatal pour les mammifères. Dans la foulée, le matelot de service consigne ses observations sur son ordinateur. Les données sont immédiatement transmises aux autres bateaux reliés au système Repcet, outil informatique collaboratif utilisé dans la marine marchande.
Ce décret, qui prévoit d’exempter les navires ayant effectué moins de dix navigations au cours de l’année civile précédente dans les périmètres concernés, entrera en vigueur six mois après la promulgation de la loi, soit en février 2017.
Source : Actu-environnement