Selon une étude, certaines espèces végétales présentes dans les forêts tropicales ne seront plus capables de réaliser la photosynthèse en raison du réchauffement climatique. Ce qui fait peser des risques importants sur tous les êtres vivants.
C’est une autre conséquence négative du réchauffement climatique. Dans les forêts tropicales, les feuilles d’arbre sont confrontées à un lent déclin. Quiconque sillonne l’Amazonie, le Congo, ou encore certains pays d’Asie du Sud-Est, peut prendre conscience de l’importance des espèces végétales dans les écosystèmes, lesquels abritent différents êtres vivants.
Mais la trajectoire du changement climatique inquiète les chercheurs. Dans une étude parue mercredi 23 août dans la revue Nature, relayée par le quotidien britannique The Guardian, des scientifiques révèlent que la température moyenne des forêts tropicales s’approche dangereusement du seuil critique au-delà duquel les feuilles ne peuvent réaliser la photosynthèse.
Un apport en oxygène primordial
Or, de ce mécanisme biochimique énergétique, découlent la régulation et l’équilibre de nombreux écosystèmes. Grâce à son action, la feuille capture du gaz carbonique. Le dioxyde de carbone, l’un des principaux gaz à effet de serre et résultat de l’activité humaine, se voit ainsi fixé par les plantes. Comme GEO l’indiquait en mars 2022, ce sont près de 20 millions de tonnes de carbone qui sont séquestrées par les végétaux terrestres.
Mais l’avenir s’annonce sombre pour ces êtres vivants. À partir d’une augmentation moyenne des températures de + 3,9 %, les forêts tropicales subiraient des pertes foliaires massives.
Actuellement, 0,01 % des espèces végétales tropicales sont exposées à des températures supérieures à leurs limites fonctionnelles. La science estime que ces dernières supportent un mercure grimpant jusqu’à 46,7 degrés.
Risque global
Le problème n’est pas circonscrit aux seules espèces végétales. Les animaux, les humains ou encore d’autres végétaux dépendent de leur action. Au total, près d’un quart du dioxyde de carbone émis sur la planète est absorbé par les forêts tropicales, indique le Muséum national d’Histoire naturelle. Dans ces immenses zones vertes, figurent deux tiers de la biodiversité terrestre des forêts.
En mars dernier, six pays, dont la France, se sont engagés à réduire la déforestation à l’issue du One Forest Summit, organisé à Libreville, au Gabon. Un fonds de 100 millions d’euros a été annoncé. Cette réunion préparatoire, à laquelle a participé le chef de l’État Emmanuel Macron, est intervenue huit mois avant la tenue de la COP28, à Dubaï, prévue du 30 novembre au 12 décembre 2023.
Source GEO