L’entreprise américaine de parcs aquatiques SeaWorld a suspendu un de ses employés accusé par une association écologiste de s’être infiltré dans ses rangs, sur fond de bataille sur le traitement des orques, dont la vie en captivité fait polémique.
L’organisation de défense des animaux PETA, qui est vent débout contre l’entreprise de parcs à thème, a affirmé en début de semaine que SeaWorld avait envoyé un agent infiltré dans ses rangs pour participer à des rassemblements et inciter les défenseurs des animaux à mener des actions violentes. Des actions qui auraient discrédité l’organisation.
« Ces allégations à l’égard […] d’un employé de SeaWorld sont très préoccupantes. Ces allégations, si elles s’avèrent vraies, ne sont pas cohérentes avec les valeurs de SeaWorld et ne seront pas tolérées, a réagi le groupe basé à Miami dans un communiqué. Nous avons placé cet employé en question en congé administratif le temps de mener notre enquête. »
« Espionnage », « embauche de manifestant »…
Mais PETA avance que « SeaWorld n’a pas limité ses efforts d’espionnage aux activités » de cet employé. SeaWorld a « embauché des manifestants pour assister à des rassemblements [contre les parcs à thèmes], et PETA enquête actuellement sur deux autres hommes qui seraient des employés de SeaWorld recrutés pour infiltrer PETA en tant que “volontaires”, et la liste va s’allonger », affirme l’association.
« Suspendre vos propres agents est une bonne vieille technique, souvent accompagnée d’ententes secrètes avec des compensations et la promesse de les réintégrer lorsque les choses se calmeront », a poursuivi l’association.
SeaWorld avait reconnu l’année dernière que ses revenus avaient diminué en partie en raison de campagnes dénonçant les spectacles avec des orques. En 2013, la diffusion par une chaîne nationale du documentaire acclamé Blackfish (L’orque tueuse, en France) avait alimenté le débat sur les dangers de la vie captivité pour les orques. SeaWorld a depuis entamé des travaux d’agrandissement de ses delphinariums, qui doivent être terminés en 2018.