Un loup a été observé dans le Calvados pour la première fois depuis plus d’un siècle et sa présence vient d’être confirmée dans l’Eure, où elle était soupçonnée, a-t-on appris mardi des sources concordantes.
L’Office français de la biodiversité (OFB) « a fait des analyses qui ont confirmé que c’était bien un loup », a déclaré à l’AFP le directeur de cabinet du préfet Julien Decré, confirmant une information de France Bleu Normandie-Calvados-Orne.
« La présence du loup dans le Calvados est une première depuis plus d’un siècle », ajoute la préfecture. L’animal a été photographié vendredi près de Bayeux, selon la même source.
« Les experts du réseau loup-lynx au niveau national nous ont affirmé que c’était du loup sans émettre de réserves », sur la base de « photos essentiellement », a précisé à l’AFP Nathalie Pfeiffer, animatrice du réseau loup-lynx pour la Normandie à l’OFB.
La présence du loup vient par ailleurs d’être confirmée dans l’Eure où le retour de l’animal était soupçonné depuis avril 2020, à la suite d’une première attaque sur des ovins, a ajouté Mme Pfeiffer.
De « premiers résultats reçus le 17 novembre 2021 confirment que les échantillons de poils prélevés à Saint-Aubin-le-Guichard (Eure) le 4 août 2021 sont bien d’un loup gris de lignée italienne », précise la préfecture de l’Eure.
« En complément, le réseau loup-lynx national a validé l’observation visuelle d’un loup gris dans le secteur de Vernon le 11 novembre 2021 », ajoute-t-elle.
Dans ce département, « 19 cas de prédation où la responsabilité du loup ne peut être exclue ont été recensés en 2021 », selon la préfecture.
Le retour du loup en Normandie avait été établie en avril 2020, en Seine-Maritime. On soupçonne depuis qu’il ait été présent dès novembre 2019 dans ce département, a ajouté Mme Pfeiffer.
« Le loup est aujourd’hui une espèce strictement protégée », rappelle la préfecture de l’Eure. « Après avoir été complètement éradiquée du territoire national en 1939, la population de loup recolonise progressivement le territoire de façon naturelle, d’abord depuis l’Italie puis aujourd’hui à partir de la population installée dans le grand quart sud-est de la France (Alpes et Jura) et dans le Massif central », ajoute-t-elle.
La destruction illégale d’un loup constitue un délit, puni de trois ans d’emprisonnement et de 150.000 euros d’amende, précise de son côté la préfecture du Calvados.
La population de loups en France « est estimée aujourd’hui à environ 620 individus (avec un intervalle de confiance assez large) », selon la préfecture du Calvados.
Source GEO