Parue dans la revue Nature début janvier 2025, cette étude a compilé les données et travaux scientifiques disponibles sur 23 496 espèces d’animaux d’eau douce – des poissons aux libellules, en passant par les crustacés – inscrits sur la Liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Objectif : dresser un état des lieux de la santé de ces populations et des causes de leur déclin.
Eric Feunteun, spécialiste de l’écologie des milieux marins et aquatiques, et Boris Leroy, spécialiste de la biogéographie des milieux aquatiques, décryptent les enjeux de cette publication.
Quels sont les principaux enseignements de cette étude ?
C’est la première fois qu’un travail de cette ampleur est réalisé sur les espèces d’eau douce. Cette étude, menée durant plus de 20 ans avec plus de 1000 experts, valide et quantifie les risques de disparition dans ces milieux.
Le résultat est inquiétant : un quart des espèces d’eau douce pourraient s’éteindre. Ces chiffres sont en outre probablement sous-estimés, puisque les espèces les plus rares, et donc les plus sensibles, n’ont pu être intégrées faute de données suffisantes, de même que de nombreux groupes aquatiques tels que les mollusques.
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: Aeschne affine, ©JBDumond2024