Saviez-vous que les baleines étaient indispensables à la survie des hommes ? Leur valeur a d’ailleurs été estimée à 2 millions de dollars. Explications avec l’organisation à but non-lucratif The Animal Fund.
Comme tous les ans, la principauté de Monaco organise la Monaco Ocean Week, une semaine de rencontres, de débats et d’actions dédiées à l’océan. Parmi les participants se trouvait l’organisation à but non-lucratif The Animal Fund, venue parler de l’importance des baleines pour la survie de l’humanité. L’occasion d’en apprendre davantage sur ces cétacés menacés, nécessaires à l’humanité.
Qui sont les baleines ?
Il existe 86 espèces de baleines, de dauphins et de marsouins dans l’océan. Les baleines, elles, se classent en deux catégories :
Les baleines à dents (Odontoceti). Elles peuvent avoir de deux à 250 dents selon l’espèce. Elles se caractérisent par un évent avec un seul trou, elles sont plus petites que les baleines à fanons, elles vivent en groupes, et utilisent l’écho-localisation pour chasser et se déplacer. On retrouve dans ce groupe les bélugas ou les cachalots, par exemple.
Les baleines à fanons (Mysticeti). Elles se caractérisent par leurs fanons, utilisés pour filtrer de petits organismes comme le krill. Elles possèdent un évent à eux trous, sont plus grandes que les baleines à dents, et utilisent des sons pour la communication et la navigation. Les baleines à bosse et les baleines franches de l’Atlantique nord, par exemple, composent ce groupe.
Les baleines, ces éco-ingénieurs de l’océan
Comme l’explique The Animal Fund, les baleines produisent indirectement plus de 50% de notre oxygène.
L’organisation les qualifie de « sauveuses des écosystèmes« , car elles aident à maintenir un océan qui capture autant de carbone que toutes les forêts tropicales de la planète.
En moyenne, chaque baleine contribue en effet à éliminer autant de carbone de notre atmosphère que 30 000 arbres. On estime ainsi qu’une baleine peut séquestrer 33 tonnes de carbone au cours de sa vie. Leur espérance de vie allant de 50 et 200 ans, cela fait d’elles « l’un des plus grands réservoirs de carbone vivant ».
Baleines et plancton dépendent l’un de l’autre
Depuis 1950, l’océan a subi un déclin de 40 % des populations de phytoplancton – dont se nourrissent la majorité des baleines à fanons. En cause : la pollution, le changement climatique, l’acidification des océans… et la diminution des populations de baleines.
Phytoplanctons et baleines sont en effet intimement liés : la baleine se nourrit du phytoplancton, mais ce dernier a besoin des cétacés pour exister.
Les déjections des baleines contiennent en effet des nutriments essentiels à la croissance du phytoplancton, comme le fer et l’azote.
Une baleine bleue, par exemple, défèque 3 tonnes de matières fécales par jour. Pour cette raison, The Animal Fund qualifie ces cétacés de « fermiers de la mer », à l’image d’un fermier épandant du fumier sur ses cultures.
« Moins de baleines entraîne moins de phytoplancton et donc moins d’oxygène. Un monde sans phytoplancton et sans arbres serait un monde où nous ne pourrions plus respirer », affirme l’organisation.
La baleine : une valeur à 2 millions de dollars
Des scientifiques du Fonds monétaire international (FMI) ont évalué la valeur d’une baleine à 2 millions de dollars (environ 1,8 million d’euros). Cela est dû à leur capacité à réduire les concentrations de CO2 dans l’atmosphère et à leur valeur touristique, comme avec le « whale watching ».
« Selon le FMI, une augmentation de 1% du phytoplancton permettrait de capter des millions de tonnes de CO2 supplémentaires, rappelle l’organisation. L’océan étant le plus grand puits de carbone sur terre, la conservation des baleines pourrait s’avérer être un outil vital pour lutter contre l’augmentation des émissions de carbone. »
Comment agir à notre niveau pour protéger les baleines ?
Les menaces qui pèsent sur les baleines sont nombreuses : réchauffement climatique, acidification des océans, collision avec les navires, pollution sonore (tests de sonars, explosions etc.), pollution (marées noires, toxines, déchets plastiques), surpêche et filets fantômes, ou encore la chasse à la baleine et la captivité.
Si vous ne pouvez pas agir sur tous ces dangers, il est en revanche possible d’apporter sa contribution pour lutter contre certains d’entre eux, à commencer par la pollution liée au plastique.
Pour cela, rien de plus simple : utilisez des alternatives, éviter les emballages en plastique et le plastique à usage unique.
Concernant la surpêche, The Animal Fund conseille tout simplement de diminuer sa consommation de poisson.
Si vous décidez d’aller observer les baleines dans leur environnement naturel, faites bien attention de choisir une compagnie de whale watching éco-responsable. Et surtout, n’assistez pas aux spectacles d’orques ou de dauphins dans les marinelands.
Ne consommez pas de viande de baleine ou d’articles contenant des produits dérivés.
Et si vous souhaitez vous investir encore plus, n’hésitez pas à rejoindre des organisations.