Le réchauffement climatique provoque des vagues de chaleur océaniques extrêmement dangereuses pour les écosystèmes marins. S’il n’est pas possible d’y remédier directement, des chercheurs américains ont mis en place une nouvelle technologie permettant de les anticiper.
Des chercheurs ont développé un système de prévision capable d’annoncer les canicules marines, soudaines ou progressives, une année avant qu’elles s’opèrent. Une technologie qui sera primordiale dans les prochaines décennies selon la revue Nature.
Les canicules marines : des impacts dévastateurs sur les écosystèmes des océans
Sous l’effet du changement climatique, les canicules marines tendent à se multiplier. Une menace grandissante pour les écosystèmes océaniques, face à laquelle les scientifiques se sont longtemps sentis impuissants. La désastreuse vague de chaleur de 2013, le Blob, qui a persisté jusqu’en 2016, a prouvé à quel point ces dérégulations climatiques pouvaient être nocives, provoquant une diminution des stocks de poissons, un blanchissement accéléré des coraux et une prolifération des algues toxiques. Il est donc essentiel de pouvoir anticiper ces événements naturels afin de mettre en place un système de palliation à leurs conséquences.
Une révolution technologique ?
L’agence fédérale américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), chargée de la protection de la vie marine, a établi une nouvelle technologie permettant de détecter les premiers signes d’une canicule marine. Le système est efficace et permet d’anticiper la localisation et la durée de ces vagues de chaleur.
« Les événements extrêmes liés à l’augmentation des températures mondiales peuvent servir de catalyseur pour le changement et la réorganisation des écosystèmes, » explique Elliott Hazen, co-auteur de la recherche. Même si ces canicules ont souvent des effets indésirables non anticipés, il est essentiel de comprendre leur fonctionnement afin de pouvoir prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas exacerber davantage leurs impacts. « Comprendre l’océan est la première étape vers la prévision des changements écologiques et l’intégration de cette prévision dans la prise de décision, » poursuit-il. Ainsi, si les scientifiques sont aujourd’hui capables de prédire dans quelles zones l’activité humaine doit diminuer, il n’existe toujours pas de miracle contre ces catastrophes. La seule solution serait encore de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
Source : GEO