Savais-tu que toutes les civilisations rapportent l’expérience d’un déluge dans leurs textes fondateurs : Sumériens, Hébreux, Grecs, Celtes, Américains précolombiens, Chinois… ?
Pour expliquer cet écho, deux théories s’opposent: celle d’Alexander Tollman, géologue à l’université de Vienne et celle de Peter Baumgartner, de l’Institut de géologie de Lausanne.
Selon Tollman, une pluie de comètes aurait atteint l’atmosphère autour de -9000 avant notre ère et provoqué des tsunamis un peu partout. Une hypothèse contestée, mais trop belle pour ne pas faire saliver les médias, notamment Netflix.
Pour Baumgartner, le « déluge » est une histoire qui résume symboliquement une élévation du niveau des mers de 40 mètres sur 33 ans. Moins spectaculaire, mais plus réaliste.
Deux récits. L’un, violent qui fascine. L’autre, lent qui ennuie.
Le parallèle est immédiat entre la météorite du film Don’t Look Up et la lente fonte des glaciers, qui menace pourtant d’engloutir les grandes villes côtières (voir ici).
Parce que l’effondrement est lent, il n’est pas « capté » par l’œil médiatique.
Pourtant, le sentiment d’effondrement, lui nous saute chaque jour un peu plus à la figure.
Tout se durcit. Notamment le ton et les méthodes du pouvoir, qui semblent se rapprocher subrepticement de celles du Kremlin (lire ici).
Nous sommes ici face à des récits de domination, où un héros s’affirme, seul contre tous, n’hésitant pas à user aveuglément de violence pour atteindre son objectif (lire ici). Superman, James Bond, Musk et Macron, appartiennent, en réalité, au même imaginaire.