Magnifique film de Jean-Michel Bertrand - voir Le Monde, Telerama ci-dessous - sur le rapport sauvage/humain, la quête de l'un vers l'autre, le respect que l'homme doit à la nature avant qu'elle ne l'autorise à la cueillir du bout des yeux... Sortie nationale le 4 janvier 2017
La bande annonce
Il existe encore aujourd’hui en France des territoires secrets.
« Franchement, j'ai de la peine à croire qu'il aurait évité une vallée si idéale. C'est un secteur que l'homme n'habite pas, partiellement couvert de forêts inexploitées et riches en cachettes.
Le loup est loup tout simplement, partout mais aussi nulle part. Omniprésent dans nos représentations mais insaisissable dans la nature. Les semaines succèdent aux semaines. Avec le temps qui passe, je prends conscience de la difficulté du but que je me suis fixé. Espérer une rencontre, c'est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin. C'est le moment de tous les rêves, de tous les possibles, mais aussi de mes premiers doutes... » (JMBertrand)
Jean-Michel Bertrand et son producteur Jean-Pierre Bailly au Studio de l'Etoile, lors d'une avant-première du film
Ce film - produit par Jean-Pierre Bailly/MC4 et distribué par Pathé - est une quête personnelle, l’histoire d’un pari fou tenté par un passionné rêveur, Jean-Michel Bertrand, un anti-héros capable de briser toutes les barrières pour parvenir à son but : rencontrer des loups sauvages dans leur milieu naturel.
Après trois années passées sur le terrain à bivouaquer en pleine nature par n’importe quel temps, le réalisateur parvient à remonter la piste des loups.
Petit à petit, il observe, se rapproche et finit par se faire accepter par la meute. Contre toute attente les prédateurs magnifiques offrent alors un peu de leur intimité à ce drôle de personnage.
Mais le film pose aussi la question des limites de cette intimité. Savoir se retirer de la nature, la laisser à elle-même...
Avec "La Vallée des loups", le metteur en scène a suivi le loup sauvage et libre pendant trois ans. Il a voulu observer ces animaux dans leur espace naturel le plus total : "À l’état sauvage ces grands prédateurs évoluent librement sur d’immenses territoires. Ils ont des comportements sociaux et territoriaux à la hauteur de ces grands espaces. J’ai du mal à comprendre l’intérêt de raconter le sauvage en filmant des animaux captifs ou apprivoisés. Pas de liberté, pas de poésie, pas de magie. Seulement une image sur papier glacé, vide de son sens. Une imposture."
Après le tournage de "Vertige d'une rencontre", Jean-Michel Bertrand a continué à passer beaucoup de temps dans la nature pour en observer toutes les richesses et notamment les rapaces. Il a alors découvert une vallée immense particulièrement sauvage et giboyeuse. Le réalisateur se rappelle : "Chamois, bouquetins, cerfs, chevreuils, sangliers sont nombreux. Au matin, une intuition s’insinue dans mon esprit…Ce territoire est idéal pour les loups. Une intuition qui deviendra une obsession. Voir le loup ! Filmer le loup sauvage !"
Mais le film pose aussi la question des limites de cette intimité.
Critique de Télérama